Amicale du Réseau Caritas-France

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Henri Tincq

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Il devait être un des invités de l’Amicale des anciens du Secours Catholique pour la rencontre à Lourdes des 70 ans de l’association. Mais, à son grand regret il avait dû décliner la proposition car il était en train d’écrire son dernier livre : « La grande peur des catholiques de France ». Et c’est bien volontiers qu’il présenta cet ouvrage, quelques temps plus tard, dans les colonnes de « Bonjour les amis » ( in BLA 71 de juin 2018). Henri Tincq, est décédé des suites du coronavirus à l'âge de 74 ans, le dimanche 29 mars à l'hôpital de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne).

Diplômé de l'Ecole de journalisme de Lille et de Sciences-po, il avait rejoint « La Croix » en 1972 comme informateur religieux pour en devenir aussi chef du service « politique ». Il est entré au « Monde » en 1985. Responsable des informations religieuses, il a été un temps chef du service « Société » du quotidien du soir.

Ces deux responsabilités successives auraient pu faire de lui un expert du fait religieux. Et il l’a été. Mais dans sa relation au Secours catholique, Henri s’est toujours montré d’une fascinante humanité et d’une lumineuse fidélité.

C’est en Eglise que cet homme du Nord apprend la vie, l’amitié, l’amour du prochain, l’engagement, le sens du devoir… Une certaine idée de l’homme et de sa dignité est alors pour lui le centre du monde. « Elle se confondait avec ma famille, dira-t-il avec le recul. Elle était ma famille. » confiera-t-il à Robert Solé, son collègue du « Monde ».

Dans ce contexte, Henri allait trouver dans les rapports qu’il entretenait avec le Secours Catholique une mine d’informations, tant dans les infos, les enquêtes dont il se montrait gourmand que dans la participation à des missions auprès de Caritas à l’étranger. Henri n’a jamais été un journaliste de bureau !

Professionnel exigeant, il a redonné ses lettres de noblesse à l’information religieuse, alors que dans le même temps l’Eglise, depuis la fin du pontificat de Jean Paul 2 avait connu bien des crises. Le centre de gravité de l’Eglise s’étant déplacé vers la droite, Henri Tincq se retrouve lui-même « catho de gauche ». « Sa consolation, ce sont ces militants qui continuent d’être actifs dans la vie des paroisses et des associations, se battent pour la réinsertion des chômeurs, l’accueil des réfugiés ou le soutien des mal-logés. » confirme Robert Solé

Mais, pour la part qui lui revenait dans cette aventure, le Secours Catholique fut plus qu’une consolation pour Henri. Il fut sans doute aussi sa fierté de croyant !

 

Daniel Druesne

 



31/03/2020
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